Les miels polyfloraux sont issus du mélange de nectar que font les abeilles en butinant différentes espèces florales. Ainsi, le miel de printemps est issu du nectar que les abeilles récoltent lors des floraisons de printemps : pommiers, cerisiers, aubépines, épines, colzas…
Dans ces conditions comment peut-on faire un miel monofloral (c’est-à-dire un miel qui provient d’une même espèce de fleur : acacia, châtaignier, sarrasin…) ? Aucun apiculteur ne pourra jamais dresser ses abeilles à butiner telle ou telle sorte de fleur ! Par contre, on peut faire en sorte de les y inciter… L’apiculteur connaît les fleurs qui intéressent particulièrement les butineuses, et, la nature est bien faite, elles ne fleurissent pas toutes en même temps !
Le défi consiste donc à trouver des emplacements où la fleur recherchée se trouve en abondance, de déposer les ruches en début de floraison et de récolter le miel à la fin de la floraison. Si le beau temps est de la partie, le miel convoité se retrouvera dans votre pot !
Le problème, c’est qu’il n’existe aucun endroit en France où coexistent toutes les fleurs à haut potentiel mellifère. C’est pourquoi la plupart des apiculteurs professionnels, pour élargir leur gamme de miel, déplacent leurs ruches au gré des floraisons : c’est la transhumance. Elle s’opère de nuit, seul moment où les abeilles ne sortent pas de la ruche.